Baba MAHAMAT

Je suis centrafricain, la haine est mon principal ennemi

Les derniers événements qui ont commencé début décembre en Centrafrique avec des attaques perpétrées aussi bien par les éléments de la Seleka que par les éléments de la milice anti-balaka ont mis de l’huile sur le feu. A l’origine, l’attaque contre les positions de la Seleka principalement à Bangui puis dans les provinces a fait exploser une situation déjà très volatile. Mais quelle est la cause réelle de l’explosion de la situation qui était pour autant jugée stable?

Malgré l’intervention des forces africaines de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) et de la force française Sangaris, le pays est loin de trouver la quiétude qui était la sienne. Mais si les exactions de la Seleka ont été en grande partie les causes immédiates de cette confrontation à connotation religieuse, la haine n’est-elle pas une cause lointaine de ce conflit dont la fin n’est pas pour bientôt? Les faits sont là. Ils parlent d’eux-mêmes : des véhicules brûlés, des habitations pillées, des lieux de cultes (églises et mosquées) dépouillés et mis à sac, … et de la chair humaine mangée par un être humain, jamais je ne pouvais imaginer qu’on en arrive à une telle situation.


Centrafrique : Catherine Samba-Panza à la présidence

Il était 14 h 55, heure de Bangui,  lorsque la présidente par intérim du Conseil national de Transition a pris la parole pour proclamer les résultats définitifs du scrutin à la présidence de la Transition. Pas moins de  8 candidats étaient en lice  pour succéder à l’ancien président Michel Djotodia, contraint à la démission le 10 janvier 2014 à Ndjamena par ses pairs de la CEEAC (Communauté des Etats de l’Afrique centrale) après 10 mois de violence dans le pays. Faut-il voir dans la désignation de Catherine Samba-Panza à la présidence un symbole de la rupture et du changement ?


Centrafrique : Djotodia a démissionné, la population est en liesse et après ?

La décision de Ndjamena est tombée en milieu de la journée ce vendredi 10 janvier 2014 à l’issue de la deuxième journée du sommet extraordinaire des pays de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale). La démission du président de la Transition et de son premier ministre a toutefois surpris même si elle circulait depuis plusieurs jours. Certains observateurs de la scène politique centrafricaine redoutaient le pire scénario : un compromis de la CEEAC afin de laisser le chef de l’exécutif centrafricain finir la transition. Finalement, le peuple centrafricain a eu ce qu’il voulait.

 


Centrafricains, évitons la désinformation sur les réseaux sociaux

La crise centrafricaine a mobilisé un nombre important de compatriotes notamment sur les réseaux sociaux. Une autre manière d’informer est née depuis la tragédie centrafricaine : la presse citoyenne. Les internautes centrafricains grâce  aux réseaux sociaux se tiennent informés régulièrement à travers Facebook, Twitter, … Ce qui est d’ailleurs très important. Seulement, certains en abusent pour publier des informations erronées et non vérifiées. La situation en Centrafrique est déjà très tendue, nous n’avons pas besoin de l’envenimer.

 


Centrafrique : sur fond de violence, une crise humanitaire sans précédent se profile à l’horizon

Alors que la crise sécuritaire est loin d’être résolue, la République centrafricaine doit faire face à une crise humanitaire sans précédent. Les chiffres avancés par les organisations des onusiennes font froid au dos. En plus de milliers de personnes qui ont été contraintes de se réfugier dans les pays voisins notamment au Tchad, au Cameroun, à la République Démocratique du Congo et au Congo, à l’intérieur du pays, plus de 150 000 personnes sont obligées de quitter leur domicile après l’attaque du 05 décembre 2013 perpétrée par des éléments d’une milice appelée les Anti-balaka contre les éléments Seleka et la communauté musulmane. Ils se retrouvent par milliers à l’aéroport International Bangui M’poko, dans les structures religieuses, des écoles pour échapper aux représailles des éléments de l’ex-Seleka et des milices Anti-balaka.