Baba MAHAMAT

Janvier, mois record des accords pour la Centrafrique

On se souvient encore si c’était hier. Les Centrafricains viennent (encore ?) ce soir d’être informés pour la énième fois qu’un accord dit de cessation d’hostilité vient d’être signé entre les deux principaux acteurs de la crise centrafricaine : François Bozizé renversé le 24 mars 2013 lors d’un putsch par Michel Djotodjia éjecté de la magistrature suprême par les accords de Ndjamena en janvier 2014.

Le 11 janvier 2013, les Centrafricains ont salué dans l’unanimité les accords de Brazzaville mettant fin aux hostilités entre les troupes de Michel Djotodjia issues de la mouvance Seleka et le pouvoir de Bangui commandé alors par l’ancien président François Bozizé. Ce dernier, contraint par ses pairs de la sous-région Cémac et aussi par l’avancée fulgurante des rebelles Seleka a signé signer lesdits accords de Brazzaville du 11 janvier 2013. Accords qui ont accouché d’une souris, et Bangui changera d’homme fort le 24 mars 2013. Ce changement quoique, voulu par la majorité de Centrafricains a très vite été regretté par la population exacerbée par le lot de malheurs qu’elle subit quotidiennement depuis l’accession au pouvoir de la Seleka.

Assassinat, viol, pillage à grande échelle, kidnapping, torture, menaces… ont été le quotidien du Centrafricain. Une situation qui a donné raison à François Bozizé, qui affirmait avec forcequ’il restait l’unique président légitimement élu par les Centrafricains et que la Seleka n’était constituée que de mercenaires venus des pays voisins, dont le Tchad et le Soudan pour islamiser les Centrafricains. Plus de dix mois après, Michel Djotodjia n’a pas pu faire asseoir son autorité afin de ramener la paix. Il clamera qu’il ne peut contrôler que les hommes avec qui il était venu, mais pas ceux enrôlés lors de la prise de pouvoir qu’il accuse d’avoir créé ce désordre.

Début janvier 2014, lors du sommet de la CEEAC à Ndjamena, les membres du Conseil national de transition seront convoqués en urgence à Ndjamena pour une concertation dont l’ordre du jour n’était pas accessible. Très tard, ils seront convoqués à l’aéroport Bangui M’poko pour rejoindre un avion affrété à la dernière minute pour leur déplacement. Michel Djotodjia qui était déjà à Ndjamena ne savait pas que son sort était scellé. Son premier ministre de l’époque, Nicols Tiangay sera aussi éjecté. Pour apaiser la situation et sous le mécontentement de certains conseillers, il sera demandé aux membres du Conseil national d’élire un candidat en remplacement de Michel Djotodjia contraint à la démission pour l’intérêt de la paix en Centrafrique. Ferdinand N’Guendet, qui est jusqu’à là, à l’ombre sera fait président de la transition conformément aux dispositions du code de la transition adopté par le Conseil national de la transition (CNT).

Le 21 janvier 2014, Catherine Samba sera élue chef de la transition par les membres du CNT, un choix salué par la plupart des Centrafricains et surtout par les acteurs en conflits à cause de sa neutralité. Très vite, elle épousera les vieilles pratiques des pouvoirs auxquels elle a succédé, et malgré la mise en place de plusieurs gouvernements de transition, elle ne sera pas à mesure de renverser la balance pour la paix en Centrafrique. Le démon qui hante la Centrafrique est loin d’être neutralisé !

Début janvier 2015, sous la demande du médiateur de la crise centrafricaine, en la personne de Denis Sassou Nguesso, président du Congo, une rencontre a été convoquée (sans informer les autorités centrafricaines ?) à Nairobi pour faire associer les deux principaux acteurs du chaos centrafricain. Un accord est signé à l’issue de ces tractations qui ont duré plusieurs jours dans la capitale kényane par les deux parties antagonistes. Selon RFI, un document de quinze pages a été concocté et les signataires (François Bozizé et des représentants de la milice anti-balaka et Michel Djotodjia et les représentants de la Seleka) ont tenu à dessiner les contours d’un processus de paix en Centrafrique. La mauvaise nouvelle dans tout cela est le fait que l’amnistie générale soit érigée en mode de règlement pour faire accepter cet accord par les parties signataires.

Au rythme où vont les choses, on ne sera pas surpris de voir une nouvelle équipe de transition succéder celle de Catherine Samba qui entretiendrait en ce moment  des relations glaciales avec son homologue et médiateur de la crise centrafricaine Denis Sassou Nguesso selon le Jeune Afrique, alors qu’il est le principal soutien de la transition en place.


La fusillade de Charlie Hebdo, un acte anti-islamique

Le monde entier et la presse subissent un choc sans égale depuis mercredi 7 janvier 2014. Une fusillade dans l’enceinte du journal Charlie Hebdo a occasionné la mort de douze personnes. Ce drame qui a plongé tous les médias de la France, d’Afrique et du monde dans le noir vient compléter la liste innombrable d’actes perpétrés par certaines personnes se croyant musulmans. Pourtant, l’islam est une religion de paix, d’amour et de tolérance. Nul ne peut ôter la vie à un être vivant, aucune religion au monde n’incite à la violence. Ni même l’islam. Au moment où le terrorisme a considérablement changé l’image des vrais croyants musulmans, faut-il le rappeler que la religion musulmane est l’une des religions au monde qui prescrit à ses adeptes d’être indulgents et de pratiquer la tolérance.

Je suis profondément touché par cet acte barbare et ignoble. C’est de l’imposture tout simplement, il faut savoir faire la part des choses. Il n’est nullement prescrit dans le Coran qu’il faut tuer pour le Prophète (Paix à son âme). Ces personnes méconnaissent l’Islam qui est une religion de tolérance, d’amour, de pardon et de paix. En tant que musulmans, nous devons montrer aux yeux du monde que nous mettons en pratique ce que notre religion nous prescrit. La liberté de presse est fondamentale. Partout dans le monde, elle doit être exercée sans que personne ne soit inquiété d’être victime de la barbarie. Nous devons tous, en tant que fidèles musulmans nous lever ç l’unissons, condamner ce qui s’est passé afin d’éviter d’amalgame et lutter efficacement contre le terrorisme et l’intégrisme.

J’ai été assez scandalisé par le fait que certains frères musulmans trouvent de la joie dans ce qui s’est passé à Charlie hebdo. En Palestine par exemple, certains habitants ont fait savoir leur soutien à l’acte qui a couté la vie aux 12 membres de la presse. Nous devons adopter un comportement de rejet envers tous ceux qui pensent que la violence est permise dans notre noble religion. Nous devons rejeter tous ces actes qui ont comme conséquence d’ôter la vie, ou de faire souffrir autrui à cause de notre conviction. Ne savons-nous pas que c’est à travers nos comportements que les autres vont juger notre conviction ? Moi, j’en ai marre de passer et d’être considéré comme un terroriste parce que je suis musulman. Nous avons hérité d’une belle religion mais nous devons nous démarquer de ces soi-disant musulmans qui salissent le nom de la religion islamique en perpétrant des crimes odieux. Car en refusant de contester ces faits ignobles, nous donnons la raison à ces fanatiques de continuer à tuer les innocents pour rien. Nous devons tous faire part de notre opposition à ces actes inhumains. Toute la communauté musulmane du monde doit se lever et combattre l’extrémisme et le terrorisme par tous les moyens.

Je suis musulman, je ne suis pas terroriste, je condamne la fusillade de Charlie Hebdo


Au pays de paradoxes, les coupables deviennent des dieux

Devrais-je commencer par m’excuser auprès de mes fidèles lecteurs que vous êtes pour le silence qui s’est installé entre vous et moi, rassurez-vous, c’est la dernière chose au monde que je puisse vouloir. Et puis, les traditionnels vœux de Nouvel An sont d’actualités : santé, bonheur en abondance, réussite et fidélité dans la lecture des articles de ce blog sont autant de vœux pieux que j’exhorte le Bon Dieu à exhausser pour vous.

Le titre de cet article paraît banal. Mais il ne l’est pas. Oui, il s’agit bien d’un pays eu centre de l’Afrique colonisé comme les autres et ayant son indépendance il y a plus de 50 ans. Un pays qui malgré, sa richesse reste parmi les derniers à prendre son destin en main. Faudrait-il que j’affirme directement qu’il s’agit de la République centrafricaine. Dans ce pays, le paradoxe ne tue pas.

Bon, allons directement à l’essentiel. Récemment, les presses écrite et radiodiffusée tout comme le site lepays.bf ont annoncé une rencontre organisée à Nairobi entre les deux principaux ennemis, les deux hommes n’ayant dans leur tête que le pouvoir, les deux malheurs de la RCA. Oui, il s’agit bel et bien de ceux qui ont instauré le malheur dans ce pays jadis hospitalier. Selon des informations, François Bozizé et Michel Djotodia ont été invités  par le médiateur international de la RCA à des discussions pour une sortie de crise. Mais la question qui doit interpeller tout est :  comment peut-on penser que des gens qui ont dans leur tête un seul mot : le pouvoir, peuvent être des précurseurs de la réconciliation ? Comment comprendre que des gens qui ont œuvré corps et âme pour mettre le pays à sac à travers son lot de malheurs, viol, pillage, tuerie … peuvent être les principaux acteurs du dialogue ?

L’histoire nous apprend toujours que le bossu ne reconnaît pas sa bosse. Nous avons été au fond du gouffre et nous le sommes encore à cause de deux êtres qui vraisemblablement n’ont que le pouvoir comme principal projet. Alors, pourquoi s’évertuer à les associer alors que tous deux ont des projets funestes pour s’emparer du pouvoir qu’il considère tous deux comme légitimement acquis ? Non, sérieux, de qui se moque-t-on ? Du peuple centrafricain qui en a assez de pleurer les parents, proches, amis et connaissances ? De ce peuple meurtri qui en assez de la barbarie de la Seleka et des anti-balaka ? De ce peuple qui souffre dans sa chair à cause de la pauvreté criarde et le manque de moyens qui résulte de la crise ? De ce peuple qui se sent exclu de la réconciliation alors qu’il devrait au centre des préoccupations. De ce peuple martyrisé et oublié malgré les scènes de pillages les plus atroces dont il a été victime pendant plus de deux ans ?

Les autorités de transition doivent mettre tout en œuvre pour que la population soit au centre de cette réconciliation. Le dialogue doit tenir compte des aspirations du peuple et non d’une minorité de dirigeants qui ont du sang dans les bras. L’impunité doit être combattue. Le dialogue oui, mais la justice d’abord. Tous ceux qui ont commis du tort au peuple doivent, sans exception rendre des comptes. Il s’agit là de la seule condition pour que la paix revienne définitivement dans ce pays aubanguien.


1 jeune, 1 voix! Baba Mahamat, jeune centrafricain dynamique et optimiste, pour qui « la jeunesse est une chance ».

1-Qui es-tu ?

Je suis Baba Mahamat, jeune centrafricaine âgé de 25 ans (né le 23 août 1989 à Bangui), titulaire d’un diplôme de Master en réseaux informatiques et sécurité, membre de plusieurs associations de jeunes de la RCA dont le Club RFI Bangui Fononon qui m’a beaucoup formé, le Réseau des Jeunes de l’Afrique centrale pour les Droits de l’homme, Paix et Démocratie. J’occupe depuis peu le poste d’Assistant Manager au sein d’une entreprise basée à Douala après avoir passé 8 mois comme assistant-IT. J’ai été chargé de cours à l’université de Bangui de 2010 à 2011 avant de regagner le Cameroun pour mon Master.

2-Pourquoi avoir choisi l’informatique comme domaine d’étude ?

En réalité, le choix d’être ingénieur en informatique n’était qu’en deuxième position pour ma vocation. Au lycée, je voulais devenir médecin mais en terminale, ma vision a très vite changé. J’ai dû me rendre compte que je serai plus à l’aise avec les nouvelles technologies et le rêve qui a grandi en moi a été réorienté. Je m’aperçois aujourd’hui que je n’ai pas eu tort de changer d’avis car je suis épanoui dans mon domaine.

3-Parle-nous un peu de tes débuts en blogging ?

Je dois mes débuts en blogging à Mondoblog. En effet, j’étais trop accroc à la lecture et surtout à l’écriture. Au lycée, j’écrivais des poèmes et j’ai d’ailleurs participé au concours du jeune écrivain francophone organisé annuellement à deux reprises. Écrire à toujours été une passion pour moi. Et lorsque Mondoblog a lancé son concours pour le recrutement des blogueurs pour la deuxième saison en 2012, j’y ai vu une belle occasion, l’opportunité était là et je devais la saisir. Après, j’ai très vite pris gout à l’écriture des articles, surtout que cela arrivait au moment où mon pays la République centrafricaine était dans une impasse totale, un conflit qui au fil du temps va ronger considérablement le tissu social et qui a endeuillé plusieurs familles. J’avais un poids énorme sur moi, et ma conscience m’exigeait d’écrire. Je devais écrire pour me libérer et surtout écrire pour contribuer à retourner la paix jadis acquise. Donc Mondoblog était un déclic pour moi et après les deux formations que j’ai suivies à Dakar en avril 2013 et à Abidjan en mai 2014, je pus affirmer que me consacrer à mon blog est non seulement une nécessité mais c’est aussi une vitrine pour parler des thèmes qui nous tiennent à cœur. Aujourd’hui, je continue à partager mes opinions avec mes lecteurs à travers le site de LVDJ.

4-Parle-nous un peu de tes parents, de ta religion ?

Je suis issu d’une famille polygame. Mon père, le feu Mahamat Kana s’est marié d’avec deux femmes dont ma mère. Je suis le deuxième enfant côté maternel et le 5è coté paternel. Ma mère, la feue Marthe Miande à laquelle je dois beaucoup, était chrétienne de son vivant. Alors vous comprendriez que je suis issu des deux religions, ce qui accroit ma connaissance des deux communautés. Alors, après avoir côtoyé la religion chrétienne, j’ai décidé d’être musulman, ce qui n’a pas été contraignant pour moi, j’ai fait ce choix librement. Mais j’ai un grand respect pour les deux religions dont je suis issu.

5-Quelle est ta vision de la vie ?

J’ai toujours considéré la vie comme étant une chance. A travers la vie, on peut faire des choses inimaginables comme réunir les gens autour d’un projet important, aider les gens qui en ont besoin, faire des choses que certains peuvent trouver impossibles en utilisant ses potentialités. Je pense que tant qu’on vit, on doit toujours foncer et aller de l’avant, avoir un œil ouvert sur le présent mais regarder l’avenir. Pour moi, chaque jour qui passe nous amène à s’approcher de notre rêve. Il faut saisir toutes les opportunités qui s’offrent à nous, chaque jour que Dieu a créé.

6-Quels sont les moments de ta vie qui t’ont marqué le plus ?

Hum…Je ne passerai pas par mille chemins pour exprimer ma satisfaction lors des conférences, formations et ateliers auxquelles j’ai pris part. Ce sont des moments uniques, des chances inimaginables et surtout de grands moments de partage d’expérience. Depuis 2011, j’ai visité une dizaine de capitales africaines pour participer à des rencontres de jeunes dans le domaine des droits de l’homme, du blogging, des TICs, de l’agriculture, de entrepreneuriat et bien d’autres. Ce sont autant de souvenirs que je ne suis pas prêt d’oublier. Mais ce qui m’a frappé le plus, c’est la maturité qu’on peut constater chez les jeunes et leur ferme volonté à prendre le relais dans tous les domaines. De la politique, à entrepreneuriat, en passant par l’agriculture, les TICS, les jeunes ont leur place. Et ils ne passent pas par mille chemins pour le faire savoir. J’ai rencontré de jeunes formidables avec des idées novatrices, des personnes dont les qualités peuvent transcender. Et ces jeunes, ils feront l’avenir de l’Afrique.

7-Pour toi, l’Afrique c’est quoi ?

Alors, c’est une belle question. L’Afrique est avant tout un continent tout comme le continent européen, américain, asiatique… C’est aussi des potentialités et des limites. C’est aussi un ensemble de pays qui cherchent à s’en sortir malgré le retard qu’ils accusent par rapport aux autres. L’Afrique c’est ce continent où même si la guerre, la famine, les maladies (Paludisme, Sida, Ebola, ..), le chômage et d’autres maux y sévissent, nous luttons pour mériter notre place dans le concert des autres continents. L’Afrique, c’est aussi ces africains qui marquent ou qui ont marqué le monde et l’histoire comme Nelson Mandela, Koffi Annan, et plein d’autres encore. L’Afrique c’est cette fierté d’appartenir à un continent qui est à la fois hospitalier et solidaire. L’Afrique, ce sont aussi des jeunes comme nous qui font bouger le monde à travers des idées nouvelles. Pour moi, être africain, c’est savoir nos forces et reconnaitre nos faiblesses.

8-Quels sont tes projets d’avenir?

Je nourris depuis peu un projet d’aller continuer en Master Recherche et m’orienter vers le doctorat. Je suis encore jeune et je pense qu’être jeune est une chance qu’il faut exploiter. Mon pays n’a pas plus que 3 docteurs en Informatique et ce domaine reste inconnu. Il y a tellement de possibilités qu’offre l’informatique, et la RCA doit les exploiter comme les autres pays tels le Sénégal, le Kenya, le Ghana, l’Afrique du Sud, et que sais-je encore. Je reste convaincu qu’avec l’informatique, nous parviendrons à renverser la tendance et à redynamiser la société centrafricaine.

9-Qu’as-tu à dire à la jeunesse ?

Je ne cesse de le répéter : être jeune est une chance que nous devons saisir. Nous avons plein d’énergie et de potentialité, il nous faut y mettre un peu de volonté et nous pouvons faire changer le visage de nos sociétés. Nous devons unis afin d’être plus forts. Nous devons chercher à aller là où nos grands-parents et nos parents n’ont jamais mis pied. Nous devons faire nôtre cet adage qui dit «Malheur à celui qui ne fait pas plus que son père ou sa mère». Nous sommes jeunes alors nous devons être l’émanation du changement.

10-Un mot pour la fin ?

Oui, des souhaits de fêtes de fin d’années ? Je voudrais profiter de cette vitrine pour souhaiter une joyeuse fête de Noël à tous les enfants du monde, d’Afrique et de Centrafrique. Mes vœux de santé, de bonheur, de réussite et de longévité à tous les jeunes du monde, les vieux, sans oublier le peuple centrafricain qui a plus que jamais besoin d’un vœu de paix et de cohésion sociale entre les communautés déchirées par la guerre et la haine. Enfin de vive voix, je voudrais souhaiter de joyeuses fêtes à tous mes collègues blogueurs de la LVDJ et de Mondoblog.


Appel à article collectif: Quel regard portez-vous sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement dans votre pays?

SITUATION: Annoncé en 1998, le Sommet du Millénaire fut accompagné d’une campagne d’information internationale de deux ans. La campagne avait pour objectif de consolider l’engagement de la communauté internationale et le renforcement des partenariats avec les gouvernements et la société civile pour bâtir un monde sans laissés-pour-compte. Elle a aussi permis de mettre en valeur le principe énoncé par le Secrétaire général dans son rapport pour le Millénaire [A/54/2000] selon lequel l’être humain doit être mis au centre de tous les programmes, pour aider, dans le monde entier, des hommes, des femmes et des enfants à vivre mieux.

Le Sommet du Millénaire, qui s’est tenu du 6 au 8 septembre 2000 au Siège de l’Organisation à New York, constitua le plus grand rassemblement de chefs d’État et de gouvernement de tous les temps. Il s’est conclu avec l’adoption par les 189 États Membres de la Déclaration du Millénaire, dans laquelle ont été énoncés les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Alors, comment évolue cette campagne chez vous? Quels sont des efforts qui ont été apportés depuis 2000 sur ces objectifs qui en réalité doivent être atteints en 2015? Ces objectifs sont:

►Éliminer l’extrême pauvreté et la faim;
►Assurer l’éducation primaire pour tous;
►Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes;
►Réduire la mortalité infantile et post-infantile;
►Améliorer la santé maternelle;
►Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies;
►Préserver l’environnement;
►Mettre en place un partenariat pour le développement.

Faites parler les chiffres, décrivez la situation de votre voisin, de vos proches, expliquez ce que vous vivez, faites de petits enquêtes, …des sondages, …faites enrichir le débat sur cette thématique à quelques jours de 2015.

L’article sera publié le jeudi 11 décembre 2014 T.U. Ce choix de 10 jours doit permettre de faire participer le plus de personnes dans une initiative qui doit impliquer tous les jeunes du monde. Il faut qu’il y ait plusieurs pays représentés, des regards croisés, des images parlant, des vidéos pourquoi pas.

Pour envoyer vos contributions, une seule adresse: baba.mht@gmail.com

Liens utiles:
Historique des OMD
Pour comprendre les objectifs du Millénaire pour le développement