La résolution de la crise centrafricaine, signe d’une maturité de la diplomatie africaine

Article : La résolution de la crise centrafricaine, signe d’une maturité de la diplomatie africaine
Crédit:
19 janvier 2013

La résolution de la crise centrafricaine, signe d’une maturité de la diplomatie africaine

L’image est exaltante, une poignée de main entre Le président Centrafricain François Bozize et le Chef de la coalition rebelle SELEKA Michel Djotodia après les accords de paix signés à Libreville au Gabon. On l’a bien vu, la crise centrafricaine a été résolue et ce grâce à l’appui de la CEEAC qui a été d’une exemplarité sans égale. Aujourd’hui, la crise n’est pas derrière nous mais les résolutions prises vont permettre de décanter la situation et d’amener une paix durable-on l’espère beaucoup-dans cette partie centrale du continent africain qui a tant souffert. L’espoir de tous est que cet accorde signé puisse être définitif.

Le vendredi 11 janvier a marqué un événement important pour tous les Centrafricains où qu’ils soient. Cet événement est la signature de l’accord politique permettant à la Centrafrique et son peuple tout entier de souffler à nouveau à ce vent de paix qui n’a pas de prix. Après plus de trois semaines d’affrontements militaires et de guère médiatique caractérisée par des déclarations de toutes sortes par les différents protagonistes, le cri de cœur des Centrafricains que je fais mien dans l’un de mes billets a été entendu par le Bon Dieu. Trois de jours de face à face a permis d’arriver à ce résultat escompté.

Le plus grand honneur revient à tous les protagonistes qui ont été exceptionnels  afin de sortir de cette impasse, un signe de la maturité de tous les Centrafricains quelque soit leurs différences. Mais cette victoire centrafricaine est notamment celle de l’Afrique toute entière et de sa diplomatie en générale et surtout de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale qui a ménagé aucun effort pour réunir les belligérants autour d’une table et les aider à trouver un consensus pour résoudre leur différends.

A travers cette issue, l’Afrique toute entière a prouvé qu’elle peut valablement parvenir à réunir ses filles et fils afin d’enterrer la hache de guerre et de les permettre de manger dans une même assiette. Cette maturité diplomatique a été menée de bout en bout par les Excellences Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo et médiateur mandaté par la CEEAC, Idriss Deby, Président de la République du Tchad et Président en exercice de la CEEAC qui ont contribué efficacement à cette fin passible et surtout pour leur implication personnelle dans la réussite des négociations de Libreville ayant aboutie à la conclusion d’un accord politique apprécié par les parties prenantes, une bouffée d’oxygène pour tous les Centrafricains épris de paix. Les différents participants ainsi que les chefs de fil de chaque délégation ont été conciliants et c’est une action qu’il faut saluer en tant que Centrafricain.

Il faut reconnaitre que contrairement à tout ce qui se dit, l’accord politique ayant pour conséquence la formation d’un gouvernement d’union nationale regroupant toutes les parties prenantes avec  la désignation d’un Premier ministre issu de l’opposition, l’arrêt des hostilités entre autres n’est pas une victoire d’une partie ou d’une autre, mais celle du peuple centrafricain qui ne veut plus de la guère.

Si l’on a fait l’éloge des contributions de tous les acteurs impliqués dans la résolution de cette crise, il faut reconnaitre que la tradition africaine a toujours favorisé le dialogue entre frères. Le baobab symbolise par exemple l’arbre à palabre qui servait de cadre pour des concertations. En donnant toute la valeur au dialogue comme solution aux mésententes qui peuvent animer certains groupes de personnes, les africains essayent de renouer à la tradition jadis qui a été oubliée à un moment donné, un retour à la source qu’il faut applaudir et souhaiter que cela perdure.

Il ne reste qu’à souhaiter bon vent pour la mise en application des résolutions prises à Libreville et espérer que les autres pays en conflits puissent emboiter le pas à l’exemple centrafricain.

Partagez

Commentaires