Est-ce que les services de santé mentale pour les jeunes sont adéquats dans ton pays? Quel est l’état et comment l’améliorer?

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Est-ce que les services de santé mentale pour les jeunes sont adéquats dans ton pays? Quel est l’état et comment l’améliorer?

En Centrafrique, de nombreuses personnes souffrent de maladies mentales. Même s’il est difficile de trouver des chiffres exacts vu la vétusté des services publics et le manque d’efficacité de la Direction de l’Institut des Études Démographiques et Statistiques, tout porte à croire à travers les nombreux cas qu’on peut rencontrer en ville et dans les quartiers ainsi que dans les marchés, que ces personnes sont de plus en plus nombreuses, et par conséquent, leur prise en charge doit interpeller toutes les couches sociales car elles ont besoin de notre aide.

Communément « cabano » en Centrafrique, le lieu où sont soignées les personnes atteintes de maladie mentale laisse à désirer. L’état de fonctionnement est très critique, l’hygiène y est presque inexistante. Ce qui peut obliger à croire que les personnes atteintes de cette maladie sont exclues de la société. On les appelle souvent des fous, des personnes qui n’ont plus d’importance dans la société et pourtant ce sont des êtres qui traversent une crise et qui peuvent remonter la pente. Leur prise en charge est négligée par le gouvernement qui n’y voit pas d’avantage. Dans certains pays, lorsqu’on fait son passage dans un centre hospitalier pour maladie mentale, l’on a beaucoup de chance de s’en remettre à cause du sérieux et de l’attention qu’on leur accorde. Pourtant, en Centrafrique, c’est bien le contraire. Le comble réside dans le fait que cette exclusion devient discriminatoire lorsque la plupart des personnes pensent qu’avoir cette maladie est la conséquence d’actes et de faits de la victime. L’on ignore le plus souvent que la dépression peut amener une personne à séjourner dans un centre pour malade mental.

Ainsi, il faut changer cette vision qui consiste à voir une causalité justifiée de ceux qui souffrent, souvent malgré eux de maladie mentale. La solidarité doit avoir sa place dans la prise en charge de ces personnes qui ont besoin de plus d’attention. L’État centrafricain doit pouvoir réfléchir sur la possibilité d’améliorer la prise en charge des malades mentaux en formant le personnel, et en mettant du matériel adéquat ainsi que des locaux rénovés, sans oublier un budget adéquat pour le fonctionnement de ces centres. Les organisations ainsi que des associations doivent plus se pencher sur cette problématique afin de palier au problème de prise en charge. N’oublions pas, avant d’avoir cette maladie mentale, la plupart des victimes ont été comme nous, nous pouvons alors contracter cette maladie; il faut que nous aidions ces personnes à revivre avec leur faculté mentale.

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