Top 10 des chiffres qui alarment en Centrafrique

Article : Top 10 des chiffres qui alarment en Centrafrique
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12 août 2013

Top 10 des chiffres qui alarment en Centrafrique

Une situation humanitaire très alarmante, au bout du chaos, une l’insécurité grandissante, de graves violations de droits de l’homme,… sont autant d’expression que les médias utilisent ces derniers mois pour qualifier la situation qui prévaut en Centrafrique. Très peu donnent des chiffres afin de corroborer cette crise centrafricaine sans précédent. Dans ce billet, nous vous proposons quelques chiffres réunis en 10 points pour vous donner une idée de la souffrance que subis le peuple centrafricain depuis ces derniers mois.1-

1-Situation humanitaire

Selon l’organisation onusienne le Haut Commissariat des Réfugiés(HCR), plus de 206 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, et 50 000 réfugiées à l’extérieur. Ces refugiés à l’extérieur sont repartis dans les pays voisins tels que le Tchad, le Cameroun, la République démocratique du Congo et le Congo.

2-Indice de développement humain (IDH)

Selon les derniers chiffres de l’Indice de développement humain (IDH) publié chaque année par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), la RCA était classé 180e sur une liste de 186 pays en 2012.3-

3-Esperance de vie

Le pays affiche la deuxième espérance de vie la plus faible au monde : 49 ans ; en 2011 déjà, 30% de la population vivait dans l’insécurité alimentaire, et 16% des enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition

4-Victimes des derniers événements

Presque toute la population soit environ 4,5 millions d’habitants de ce pays d’une superficie de 623 000 km² sont affectés par la dernière crise. Selon une enquête de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, plus de 400 personnes ont trouvé la mort pendant la crise. Seulement ce chiffre serait encore plus important compte tenu des cas de décès non-comptabilisés surtout les victimes se trouvant dans l’arrière pays.

5-Aide des organisations internationales et autres pays

L’ONU a promis une aide d’urgence de 7 millions d’euros en juin, et l’UE une rallonge de 8 millions en juillet (soit 20 millions d’euros en 2013). En attendant que ces sommes tombent, la situation ne fait que s’aggraver. Le Congo a accordé un prêt de 25 milliards de FCFA, 8 milliards ont déjà été débloqué, ce qui a servi a épongé deux mois d’arrières de salaires et autres dépensés de l’Etat.

6-Les éléments de la Seleka

La Seleka (coalition en langue sango) qui a débuté les hostilités le 12 décembre 2012 et s’emparant du pouvoir le 24 mars est une alliance de plusieurs mouvements de rébellion qui sévissaient depuis plusieurs années au nord et nord-est du pays. Ces éléments sont estimés à environ 25 000 hommes dont 20 000 devront être intégrés dans l’armée selon le nouvel homme fort de Bangui.

7-Le CNT et ses en-dessous

Emanant des recommandations de Ndjamena lors de la réunion des Chefs d’états de la CEEAC, le Conseil National de Transition a été mis en place avec initialement 105 conseillers qui ont pour mission de défendre et de parler au nom du peuple. Malgré que les caisses de l’état soient vides, Ndjamena II a revu à la hausse le nombre à 135 conseillers

8-La signification du fameux chiffre 10.

Même si en voyant de près, ce n’est pas une fatalité, les centrafricains ont commencé à mettre dans leur tête que chaque 10 ans, le pouvoir change de main. Après l’élection d’Ange Félix Patassé en 1993, le Général François Bozizé va le renverser le 15 mars 2003 par les armes. Qui tue par l’épée, mourra par l’épée, François Bozizé sera à son tour chassé du pouvoir par un civil, Michel Djotodia, chef de la coalition Seleka le 24 mars 2013. La prochaine décennie va nous renseigner pour si la tradition centrafricaine va se pérenniser.

9-De la FOMAC à la MISCA

De 1200 hommes de la Fomac, une résolution de l’union africaine a permis de convertir cette force en Misca(Mission de sécurisation de la Centrafrique) sous l’égide de l’Union africaine. Elle passera ainsi de 1200 hommes sur le terrain à 3600 selon la résolution. Même si le nombre des éléments de cette force est loin d’être suffisant, il faut noter que c’est une avancée considérable dans la stabilité du pays.

10. Université publique

Un(1), c’est le nombre d’université publique en Centrafrique. Créée il y a plusieurs année, l’université de Bangui reste unique dans ce pays en accueillant plus de 20 000 étudiants de nos jours.

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